NUT est un dialogue de l’être en tant qu’il fait face. Face à la nuit.

Un dialogue de proportions infiniment grandes et infiniment petites, 

dans la nuit du théâtre et l’espace d’une musique labyrinthique :

les premières pages du String Quartet n°2 de Morton Feldman.


La cosmologie des anciens Égyptiens raconte que Nut et Geb, le ciel et la terre, 

furent longtemps unis l’un à l’autre. 

Du jour où l’air les sépara, le temps cosmique put commencer.

Nut avale les étoiles, c’est la levée du jour. 

Elle avale le soleil, et c’est la tombée de la nuit.

Ainsi, à travers son corps, elle contrôle le cycle du soleil et de la nuit.


Le corps courbé de Nut traverse l’histoire jusqu’à nous 

pour interroger la nuit.


Dans la nuit, les grandes lignes de l’existence rejaillissent.

L’obscurité fait douter de notre présence réelle, le sommeil agite nos mémoires et nos rêves.

Comme une radio sur laquelle on cherche une fréquence, 

comme un clignotement de la lumière, comme des voix lointaines 

et soudain très proches.

Respiration. Éloignement. Grossissement... 

Chutes d’étoiles.


NUT, c’est l’être au-devant de la nuit cosmique, de la nuit des temps.

Au-devant du passé sans commencement, « kuon ganjio ».


création samedi 28 février 2015, 19h30

au Teatro Vittoria de Turin

dans le cadre du festival Confluenze

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>> NUT

NUT

performance chorégraphique pour une interprète et un quatuor à cordes