L’assise



solo pour une interprète, une chaise et un musicien

durée : 25 minutes environ


conception, interprétation : Valeria Apicella >>

création musicale, interprétation live : Ansgar Tappert >>

costume : Pascal Lefebvre

assistant : Cyril Béghin >>


coproduction cie 3.14 /  Fabrik (Potsdam) >>

création le 11 mai 2005 à la Fabrik, Potsdam, à l’occasion des Potsdamer Tanztage.


extraits vidéos >>














« Dans un carré faiblement éclairé, on aperçoit d’abord à peine une forme repliée sur une chaise - un corps, retiré en lui-même, juste pris dans l’espace lumineux qui l’entoure. Il s’élargit soudain par un balancement de côté, un pied presque tendu vers le sol.

Alors la danseuse se lève de sa chaise ; des bruits de respiration sont déchargés rythmiquement, à haute voix, avant que son corps se pousse encore et encore sur une grande diagonale. Spectre en constante transformation, Valeria Apicella déploie des formes toujours différentes devant le public, à la fois amples et articulées dans chaque détail.

Cela rend ce solo remarquable de la première à la dernière minute - qualité renforcée par le travail du musicien, qui d’un instrument très inhabituel tire des sons tour à tour haletant et feulant, mélodieux et coupant. »

Sabine Loeprick, Potsdamer Neueste Nachrichten, 13 mai 2005




« S'apercevoir que le corps seul ne suffit pas à l'espace, qu'il y a un point d'appui à trouver pour que le dialogue puisse s'installer entre la personne, le corps et l'espace.

Installer un dialogue entre les parties de mon corps. Le déstructurer, l'analyser, chercher les données pour que leur somme puisse se révéler être un corps dansant.

Chercher en quoi ce corps est entier, universel, habituel, référence et abstraction, humanité.

Pour être un humain il faut toujours être assis sur un monde plus large.


Dans cette assise, s'asseoir en face de soi et du monde.

Se réunir à soi, s'asseoir.


Il y a mes jambes, mes bras, l'espace entre eux puis le bassin, l'appui, ma poitrine, ma tête avec mon regard, mon sourire et mes mains, l'espace entre mes mains, et mes pieds.

Le corps comme un espace vide entre plusieurs éléments.

Espace comme articulation, relation entre tous.

Laisser flotter chaotiquement tous les éléments, de plus en plus vite

pour que dans l'accélération un centre s'identifie, se condense, se constitue.


Cette chaise est le monde qu'on cherche à élargir.

L'état d'assise : un point dans l'espace continu et le temps éternel. »


(notes de travail)