Psalm a secret song est un désir poétique,
un morceau de sucre dans un verre d’eau.
Poésie de l’instant, un collage d’un bras ou d’une jambe
assemblés à une voix, un son, posés sur un tapis dans l’espace d’une lumière et d’un temps.
Abandon, dissolution, repos.
Non plus unir mais séparer le corps pour que ça passe, entre.
Qui sommes-nous ?
Quatre femmes, quatre corps en quête.
Seules pour découvrir les liens qui organisent notre communauté.
Nous sommes comme au tout début, comme avant toute chose,
mille et un rêves derrière nous, et sans acte.
Pour nous distinguer, il a fallu nous isoler, puis découvrir
comme une âme en commun, là où tous sont un, et un égale mille.
Qu’est-ce qu’un psaume ?
Du silence du corps naît un acte poétique,
une chanson secrète offerte publiquement.
Ce n’est que dans cette heure en commun, dans cette salle, dans cette tempête, que l’on se rencontre
portés par une ample mélodie tissée de mille voix,
dans laquelle un solo n’a de place que de temps à autre.
Pourquoi alors, a secret song ?
Le cordon ombilical qui lie le corps à la racine mélodique qu’est sa voix lui révèle le souvenir d’un mouvement primaire.
Qu’est-ce que l’on veut exprimer ?
De la hauteur de ces voix, se laisser choir dans la mélodie une et commune.
Perdre le corps, accepter de le dissoudre, fait partie d’un désir primitif, d’un sentiment plus global d’unité et de vie.
La danse nous y a amène.
Au bout d’un parcours silencieux, nos corps se fragmentent en mille morceaux, s’articulent et se reconstruisent autrement.
L’instant de présence
surgit à tout moment
d’un état de sincérité.