« La catastrophe est la première strophe d’un poème d’amour », écrit Jean-Luc Godard.
C’est cette catastrophe et le poème de l’après-drame que My flowers explore.
Comme si les corps affligés d’amour qui disparaissent des scènes tragiques
passaient sur ce plateau, et là, pouvaient renaître à la vie
et à la reconnaissance d’un destin.
Sous des battements de cloches, entre une chambre et une antichambre,
entre l’être extérieur et la creatura intérieure, entre corps et voix,
My flowers cherche un lieu de rituel pour que le corps puisse restituer
dans une longue procession faite de litanies et de transes,
quelque chose de l’archaïque et de l’impersonnel qui le relie au divin.
Dans My flowers, Valeria Apicella et Ruth Rosenthal confrontent leurs pratiques, leurs expériences, pour un travail à la frontière de la danse et du parlé-chanté, cherchant à construire une sacralité absurde qui puisse accueillir et soigner
le drame tragique.